From DOS/Windows to Linux HOWTO

Par Guido Gonzato, REMOVE_MEguido@ibogfs.cineca.it (enlevez «REMOVE_ME») ;
adaptation française : Mark Hoebeke, mh@jouy.inra.fr.

   v1.3.2, 22 Février 1999
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   _Ce HOWTO est consacré à tous les (bientôt ex-?) utilisateurs de DOS
   et Windows qui ont décidé de basculer vers Linux, le clone gratuit
   d'UNIX. L'objectif de ce document est d'aider le lecteur à transposer
   sa connaissance de DOS et Windows à l'environnement Linux, et
   également de lui fournir des astuces sur la manière d'échanger des
   fichiers et des ressources entre les deux systèmes d'exploitation._
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1. Introduction

1.1 Est-ce bien Linux qu'il vous faut ?

   Vous voulez basculer du monde DOS (cette définition incluant Windows)
   vers Linux ? Bonne idée : Linux est techniquement supérieur au DOS, à
   Windows 9x et même à Windows NT. Mais prenez garde : cela ne vous sera
   peut-être pas si utile que ça. Voici les principales différences entre
   DOS/Windows et Linux :

     * Windows peut faire tourner Microsoft Office et des tas de jeux ;
       est considéré comme facile à installer et configurer ; est
       notoirement instable ; est peu performant et sujet à des plantages
       fréquents.
     * Linux peut faire tourner StarOffice, un flopée de logiciels
       techniques mais moins de jeux ; peut être difficile à installer et
       à configurer ; est d'une stabilité à toute épreuve ; offre des
       performances optimales et ne plante qu'extrêmement rarement.

   C'est à vous de décider ce dont vous avez besoin. En outre, Linux vous
   donne la puissance mais nécessite un temps d'apprentissage pour la
   maîtriser. Ainsi, si vous voulez utiliser avant tout des logiciels du
   commerce, ou si vous ne vous sentez pas d'attaque pour apprendre
   quelques nouveaux concepts et commandes, vous feriez mieux de regarder
   ailleurs. Soyez conscient que de nombreux débutants abandonnent à
   cause des difficultés rencontrées au démarrage.

   Des travaux sont en cours pour rendre Linux plus simple d'utilisation,
   mais _n'espérez pas vous y sentir à l'aise à moins de lire pas mal de
   documentation et de l'utiliser au moins pendant quelques mois_. Linux
   ne vous donnera pas de résultats immédiats. En dépit de ces
   avertissements, je suis confiant à 100% que si vous êtes le bon type
   d'utilisateur, vous trouverez en Linux votre Nirvana informatique. Au
   fait, Linux + DOS/Win peuvent coexister en toute harmonie sur la même
   machine.

   Prérequis pour ce howto : je supposerai que

     * vous connaissez les bases des commandes et des concepts du DOS ;
     * Linux, et éventuellement le système X Window (X11 en abrégé), sont
       correctement installés sur votre PC ;
     * votre interpréteur de commandes (ou _shell_, l'équivalent de
       COMMAND.COM) est bash.

   Sauf indication contraire, toute l'information de ce document concerne
   ce vieux méchant DOS. On trouvera des informations à propos de Windows
   par-ci par-là, mais gardez à l'esprit que Windows et Linux sont
   totalement différents, contrairement au DOS qui est une espèce de
   parent pauvre d'UNIX.

   Veuillez également noter que ce document n'est ni une introduction
   exhaustive ni un guide de configuration !

   La version la plus récente de ce document est disponible en différents
   formats à l'adresse ftp://sunsite.unc.edu:/pub/Linux/docs/howto.

1.2 Oui, c'est bien Linux. Je veux en savoir plus.

   Vous avez installé Linux et les programmes dont vous avez besoin sur
   le PC. Vous vous êtes créé un compte utilisateur (si ce n'est pas le
   cas, tapez adduser votre_nom _maintenant !_) et Linux est en train de
   tourner. Vous venez d'entrer votre nom et votre mot de passe, et, à
   présent, vous regardez l'écran en vous demandant : «Et maintenant, que
   faire ?»

   Ce n'est pas le moment de désespérer. Vous êtes sur le point de faire
   les mêmes choses que celles que vous aviez l'habitude de faire avec
   DOS/Win, et beaucoup plus. Si vous étiez sous DOS/Win au lieu d'être
   sous Linux, vous seriez en train de faire quelques-unes des tâches
   suivantes :

     * faire tourner des programmes et créer, copier, visualiser,
       effacer, imprimer et renommer des fichiers ;
     * faire des CD, des MD, des RD et des DIR dans vos répertoires ;
     * formater des disquettes et copier des fichiers vers ou à partir de
       celles-ci ;
     * personnaliser le système ;
     * surfer sur l'Internet ;
     * écrire des fichiers .BAT et des programmes dans votre langage
       préféré ;
     * le 1% restant.

   Vous serez ravi de savoir que ces tâches peuvent être accomplies sous
   Linux de manière similaire au DOS. Sous DOS, l'utilisateur moyen
   n'utilise qu'une fraction de la bonne centaine de commandes
   disponibles : la même chose, jusqu'à un certain point, s'applique à
   Linux.

  Concepts introductifs

   La meilleure façon d'apprendre quelque chose de nouveau est de se
   jeter à l'eau. Il vous est chaudement recommandé d'expérimenter et de
   jouer avec Linux : à moins de vous connecter en tant que root cela ne
   peut en aucun cas endommager le système. Quelques points à noter :

     * avant tout, comment quitter Linux en toute sécurité ? Si vous êtes
       devant un écran en mode texte, faites <CTRL-ALT-DEL>, attendez que
       le système commence à redémarrer ; à ce moment-là, éteignez le PC.
       Si vous travaillez sous X Windows, tapez <CTRL-ALT-BACKSPACE>
       d'abord, puis <CTRL-ALT-DEL>. Il ne faut _jamais_ éteindre ou
       redémarrer le PC directement : cela pourrait endommager le système
       de fichiers ;
     * contrairement au DOS, Linux est pourvu d'origine de mécanismes de
       sécurité. Des droits d'accès sont associés aux fichiers et aux
       répertoires ; par conséquent, l'utilisateur normal ne peut accéder
       à certains d'entre eux, cf. Droits d'accès et propriété. À
       l'inverse, DOS et Windows vous permettront de rayer de la carte
       l'intégralité du contenu de votre disque dur ;
     * il existe un utilisateur particulier appelé «root» : c'est
       l'administrateur système qui dispose du pouvoir de vie et de mort
       sur la machine. Si vous travaillez sur votre propre PC, c'est vous
       qui êtes root. Travailler sous root est _dangereux_ : toute erreur
       peut endommager sérieusement voire détruire le système, comme avec
       DOS/Win. Ne travaillez pas sous root sauf en cas de nécessité
       absolue ;
     * une grande part de la complexité de Linux provient du fait qu'il
       est configurable à l'extrême : tout paramètre et toute application
       peuvent virtuellement être personnalisés grâce à un ou plusieurs
       fichiers de configuration. Cette complexité est le prix à payer
       pour la puissance ;
     * les redirections et les _pipes_ sont des capacités secondaires du
       DOS, mais ils sont beaucoup plus importants et plus puissants sous
       Linux. Des commandes simples peuvent être mises bout à bout pour
       accomplir des tâches complexes. Je vous encourage fortement à
       apprendre à vous en servir.

  Obtenir de l'aide.

   Il existe de nombreuses manières d'obtenir de l'aide avec Linux. Les
   plus importantes sont de :

     * _lire la documentation_ -- J'insiste. Bien que le HOWTO que vous
       lisez en ce moment puisse servir d'introduction à Linux, il y a
       plusieurs livres que vous devriez vraiment lire : le «Linux
       Installation and Getting Started» par Matt Welsh (
       http://sunsite.unc.edu/mdw/LDP/gs/gs.html), le «Linux User Guide»
       de Larry Greenfield (
       ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/docs/linux-doc-project/users-guide
       ) , et la FAQ Linux (
       http://sunsite.unc.edu/mdw/FAQ/Linux-FAQ.html). Vous devriez vous
       sentir coupable jusqu'à ce que vous ayez lu au moins l'un d'entre
       eux.
     * la documentation des paquetages installés sur votre machine se
       trouve souvent dans les sous-répertoires de /usr/doc/ ;
     * pour obtenir un peu d'aide sur les «commandes internes» du shell,
       tapez help ou mieux, man bash ou info bash ;
     * pour avoir l'aide sur une commande, tapez man commande qui invoque
       la page du manuel (_man_) relative à commande. D'autre part, vous
       pouvez taper info commande qui invoque la page d'informations
       (_info_) traitant de commande. Info est un système de documentation
       à base d'hypertexte, dont l'utilisation n'est peut-être pas
       intuitive au début. Enfin, vous pouvez essayer apropos commande ou
       whatis commande. Pour toutes ces commandes, tapez «q» pour
       quitter.
     * enfin, sur l'Internet : l'endroit approprié pour obtenir de l'aide
       est Usenet, par exemple dans news:comp.os.linux.setup. S'il vous
       plaît, ne m'envoyez pas de messages d'appel à l'aide car je suis
       quelque peu débordé.

1.3 Conventions

   Tout au long de ce document, les exemples figureront souvent au format
   suivant : <...> est un argument obligatoire, alors que [...] est
   optionnel. Par exemple :

$ tar -tf <fic.tar> [> fic-redir]

   fic.tar doit être spécifié, mais la redirection vers fic_redir est
   optionnelle.

   «LPM» signifie «Lisez les Pages du Manuel pour de plus amples
   informations». Je ne soulignerai jamais assez combien il est important
   de lire la documentation. «DOSWin» signifie «DOS/Windows».

   Lorsque l'invite (_prompt_) d'un exemple de commande est le symbole #,
   cette commande ne peut être lancée que par root.

2. Pour les impatients

   Envie de vous y mettre tout de suite ? Examinez ce tableau :

DOS                     Linux                   Notes
------------------------------------------------------------------------------

ATTRIB (+-)attr fic    chmod <mode> fic            completement different
BACKUP                 tar -Mcvf device dir/  idem
CD repertoire\         cd repertoire/         presque la meme syntaxe
COPY fic1 fic2         cp fic1 fic2           idem
DEL fic                rm fic                 attention, pas de undelete
DELTREE repertoire     rm -R repertoire/      idem
DIR                    ls                     pas exactement la meme syntaxe
DIR fic /S             find . -name fic       completement different
EDIT fic               vi fic                 Je ne pense pas que vous aimerez
                       jstar fic              un peu comme 'edit' sous DOS
EDLIN fic              ed fic                 n'y pensez meme pas
FORMAT                 fdformat,
                       mount, umount          syntaxe assez differente
HELP command           man command,           meme philosophie
                       info command
MD repertoire          mkdir repertoire/      presque la meme syntaxe
MORE < fic             less fic               bien mieux
MOVE fic1 fic2         mv fic1 fic2           idem
NUL                    /dev/null              idem
PRINT fic              lpr fic                idem
PRN                    /dev/lp0,
                       /dev/lp1               idem
RD repertoire          rmdir repertoire/      presque la meme syntaxe
REN fic1 fic2          mv fic1 fic2           ne marche pas pour plusieurs fich
iers
RESTORE                tar -Mxpvf device      syntaxe differente
TYPE fic               less fic               beaucoup mieux
WIN                    startx                 a mille lieues !

   S'il vous faut plus qu'un tableau de commandes, veuillez vous reporter
   aux sections suivantes.

3. À la rencontre du bash

   Bonne nouvelle : avec Linux vous devez taper beaucoup moins de
   caractères à l'invite car l'interpréteur de commandes bash tape à
   votre place autant que possible, et dispose de fonctionnalités
   d'édition de ligne du tonnerre. Pour commencer, la flèche vers le haut
   rappelle les lignes de commandes précédentes ; mais il y a plus.
   L'appui sur <TAB> complète les noms de fichiers et de répertoires,
   ainsi, taper

$ls /uTABloTABbTAB

   c'est comme taper

$ ls /usr/local/bin

   S'il y a des ambiguïtés, comme lorsque vous tapez

$ ls /uTABloTABiTAB

   bash s'arrête parce qu'il ne sait pas si vous voulez dire
   /usr/local/info ou /usr/local/include. Il faut fournir plus de
   caractères avant de taper <TAB> à nouveau.

   D'autres combinaisons utiles sont <ESC-BACKSPACE> qui efface un mot
   sur la gauche, et <ESC-D> qui en efface un sur la droite ; <ESC-F>
   déplace le curseur d'un mot vers la gauche ; <CTRL-A> l'amène au début
   de la ligne, <CTRL-E> vers la fin. La touche <ALT> est équivalente à
   la touche <ESC>.

   On s'arrête là pour le moment. Une fois habitué(e) à ces raccourcis,
   vous vous lasserez très rapidement de l'invite du DOS...

4. Fichiers et Programmes

4.1 Fichiers : notions préliminaires

   La structure des répertoires et des fichiers sous Linux est très
   similaire à celle de DOSWin. Les fichiers ont des noms qui doivent
   obéir à certaines règles, ils sont stockés dans des répertoires,
   certains d'entre eux sont exécutables et parmi ceux-ci, la plupart
   disposent d'options. De plus, il est possible d'utiliser les
   caractères _joker_, la redirection et les pipes. Seules quelques
   différences mineures existent :

     * sous DOS, les noms de fichier sont au format appelé 8.3 ; comme
       dans TROPCOUR.TXT. Linux peut faire mieux. Si vous avez installé
       Linux en utilisant un système de fichiers comme ext2 ou umsdos,
       vous avez le loisir d'utiliser des noms de fichier plus longs
       (jusqu'à 255 caractères), et avec plus d'un point : par exemple,
       Ceci_est.un.TRES_long.nom.de.fichier. Veuillez noter que j'ai
       utilisé aussi bien des majuscules que des minuscules : en fait...
     * majuscules et minuscules dans les noms de fichier ou les commandes
       sont différenciées. Par conséquent, NOMFIC.tar.tgz et
       nomfic.tar.gz sont deux fichiers différents. De même, ls est une
       commande mais LS est une erreur ;
     * utilisateurs de Windows, faites attention en utilisant les noms de
       fichier longs sous Linux. Si un nom de fichier contient des
       espaces (ce qui n'est pas recommandé mais néanmoins possible),
       vous devez l'entourer avec des guillemets à chaque fois que vous y
       faites référence. Par exemple :

$ # la commande suivante cree un repertoire appele "Mes vieux fichiers"
$ mkdir "Mes vieux fichiers"
$ ls
Mes vieux fichiers bin tmp

       De plus, l'usage de certains caractères est à éviter : parmi eux,
       il y a !*$&.
     * il n'existe pas d'extensions obligatoires comme .COM ou .EXE pour
       les programmes ou .BAT pour les fichiers de commandes. Les
       fichiers exécutables sont suivis d'un astérisque «*» lorsque vous
       faites la commande ls -F. Par exemple :

$ ls -F
Je_suis_un_rep/   cindy.jpg    cjpg*   lettre_a_Joe    mon_1er_script*  vieux

       Les fichiers cjpg* et mon_1er_script* sont des exécutables,
       autrement dit des «programmes». Sous DOS, les copies de sauvegarde
       se terminent en .BAK, alors que sous Linux elles se terminent par
       une tilde «~». De plus, un fichier commençant par un point est
       considéré comme étant caché. Exemple : le fichier
       .Je.suis.un.fichier.cache ne sera pas visible à la suite de la
       commande ls ;
     * sous DOS, les options des commandes sont obtenues avec /option,
       Linux utilise -option ou --option. Exemple : dir /s devient ls -R.
       Remarquez que de nombreux programmes DOS, comme PKZIP ou ARJ
       utilisent les options dans le style d'UNIX.

   À présent, vous pouvez aborder la section Traduire les commandes DOS
   en Linux, mais à votre place, je poursuivrais ici.

4.2 Liens symboliques

   UNIX est pourvu d'un type de fichier sans équivalent sous DOS : le
   lien symbolique. On peut l'imaginer comme un pointeur sur un fichier
   ou un répertoire, et on peut l'utiliser en lieu et place du fichier ou
   du répertoire sur lequel il pointe ; cela ressemble aux raccourcis de
   Windows. Des exemples de liens symboliques sont /usr/X11, qui pointe
   sur /usr/X11R6; /dev/modem, qui pointe ou bien sur /dev/ttyS0 ou bien
   sur /dev/ttyS1.

   Pour fabriquer un lien symbolique :

$ ln -s <fic_ou_rep> <nomdulien>

   Exemple :

$ ln -s /usr/doc/g77/DOC g77manual.txt

   Il est alors possible de faire référence à g77manual.txt au lieu de
   /usr/doc/g77/DOC. Les liens apparaissent de la manière suivante dans
   l'affichage du contenu des répertoires :

$ ls -F
g77manual.txt@
$ ls -l
(des choses et d'autres...)           g77manual.txt -> /usr/doc/g77/DOC

4.3 Droits d'accès et propriété

   Sous DOS, les fichiers et les répertoires disposent des attributs
   suivants : A (archive), H (caché : _hidden_), R (lecture seule :
   _read-only_) et S (système). Seuls H et R ont un sens sous Linux : les
   fichiers cachés sont ceux qui commencent par un point, et pour ce qui
   est de l'attribut R, lisez ce qui suit.

   Sous UNIX un fichier possède des «droits d'accès» et un propriétaire,
   qui, à son tour, fait partie d'un «groupe». Regardez cet exemple :

$ ls -l /bin/ls
-rwxr-xr-x  1  root  bin  27281 Aug 15 1995 /bin/ls*

   Le premier champ contient les droits d'accès au fichier /bin/ls, qui
   appartient à root et au groupe bin. En laissant de côté le reste de
   l'information, souvenez-vous que la signification de -rwxr-xr-x, de
   gauche à droite, est :

   - est le type de fichier (- = fichier ordinaire, d = répertoire :
   _directory_, l = lien etc.) ; rwx sont les droits d'accès pour le
   propriétaire du fichier (lecture : _read_, écriture : _write_,
   exécution) ; r-x sont les droits d'accès pour le groupe auquel
   appartient le propriétaire du fichier (lecture, exécution) ; (je
   n'aborderai pas le concept de groupe, vous n'en avez pas besoin pour
   survivre, tant que vous êtes débutant ;-) r-x sont les droits d'accès
   pour tous les autres utilisateurs (lecture, exécution).

   Le répertoire /bin dispose lui aussi de droits d'accès : cf. Droits
   d'accès aux répertoires pour plus d'informations. C'est la raison pour
   laquelle vous ne pouvez pas effacer le fichier /bin/ls à moins d'être
   root : vous n'avez pas les droits pour le faire. Pour changer les
   droits d'accès d'un fichier, la commande est :

$ chmod <quiXperm> <fic>

   où qui peut être u (utilisateur, ou propriétaire), g (groupe) o
   (autres, _other_), X vaut + ou -, et perm est à choisir parmi r
   (lecture, _read_), w (écriture, _write_) ou x (exécution). Les usages
   courants pour chmod sont les suivants :

$ chmod +x fichier

   cela positionne le droit d'exécution pour le fichier.

$ chmod go-rw fichier

   cela enlève les droits de lecture et d'écriture pour tous excepté le
   propriétaire.

$ chmod ugo+rwx fichier

   cela donne les droits de lecture, d'écriture et d'exécution à tout le
   monde.

# chmod +s fichier

   cela fabrique un fichier de type «setuid» ou «suid» -- un fichier que
   tout un chacun peut exécuter avec les privilèges de son propriétaire.
   Typiquement, vous rencontrerez des fichiers suid appartenant à root ;
   souvent, il s'agit de fichiers système importants, comme le serveur X.

   Un moyen plus court de faire référence aux droits d'accès est
   d'utiliser les chiffres : rwxr-xr-x peut être exprimé comme 755
   (chaque lettre correspond à un bit : --- vaut 0, --x vaut 1, -w- vaut
   2, -wx vaut 3 etc.). Cela peut sembler difficile, mais avec un peu de
   pratique, vous comprendrez le concept. root, en tant que
   super-utilisateur, a la possibilité de changer les droits d'accès de
   quiconque. LPM.

4.4 Fichiers : traduction des commandes

   À gauche, les commandes DOS, à droite, leurs correspondants Linux.

ATTRIB:         chmod
COPY:           cp
DEL:            rm
MOVE:           mv
REN:            mv
TYPE:           more, less, cat

   Les redirections et la tuyauterie : < > >> |

   Les jokers : * ?

   nul: /dev/null

   prn, lpt1: /dev/lp0 ou /dev/lp1; lpr

  Exemples

DOS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------

C:\GUIDO>ATTRIB +R FIC.TXT              $ chmod 400 fic.txt
C:\GUIDO>COPY JOE.TXT JOE.DOC           $ cp joe.txt joe.doc
C:\GUIDO>COPY *.* TOTAL                 $ cat * > total
C:\GUIDO>COPY FRACTALS.DOC PRN          $ lpr fractals.doc
C:\GUIDO>DEL TEMP                       $ rm temp
C:\GUIDO>DEL *.BAK                      $ rm *
C:\GUIDO>MOVE PAPIER.TXT TMP\           $ mv papier.txt tmp/
C:\GUIDO>REN PAPIER.TXT PAPIER.ASC      $ mv papier.txt papier.asc
C:\GUIDO>PRINT LETTRE.TXT               $ lpr lettre.txt
C:\GUIDO>TYPE LETTRE.TXT                $ more lettre.txt
C:\GUIDO>TYPE LETTRE.TXT                $ less lettre.txt
C:\GUIDO>TYPE LETTRE.TXT > NUL          $ cat lettre.txt > /dev/null
        n/a                             $ more *.txt *.asc
        n/a                             $ cat section*.txt | less

   Notes:

     * * est plus malin sous Linux : * désigne tous les fichiers, sauf
       ceux qui sont cachés ; .* désigne tous les fichiers cachés (mais
       également le répertoire courant «.» et son répertoire parent «..»
       : attention !) ; *.* ne désigne que les fichiers qui contiennent,
       ou qui se terminent par un «.» ; p*r désigne aussi bien «papier»
       que «plier» ; *c* désigne aussi bien «ici» que «pacha» ;
     * lors de l'utilisation de more, tapez <ESPACE> pour parcourir le
       fichier, et «q» pour quitter. less est plus intuitif et vous
       permet d'employer les flèches ;
     * UNDELETE n'existe pas, alors _pensez-y à deux fois_ avant
       d'effacer quoi que ce soit ;
     * en plus des < > >> du DOS, Linux dispose de 2> pour rediriger les
       messages d'erreur (stderr) ; de plus, 2>&1 redirige stderr vers
       stdout, alors que 1>&2 redirige stdout vers stderr ;
     * Linux possède un autre joker : les []. Utilisation : [abc]*
       désigne les fichiers commençant par a, b ou c ; *[I-N1-3] désigne
       les fichiers se terminant par I, J, K, L, M, N, 1, 2, ou 3 ;
     * lpr <fic> imprime un fichier en tâche de fond. Pour vérifier
       l'état de la file d'impressions, utilisez lpq ; pour retirer un
       fichier de la file, utilisez lprm ;
     * il n'existe pas de RENAME identique à celui du DOS ; en fait, mv
       *.xxx *.yyy ne marchera pas. Un commande du type REN est
       disponible à l'adresse ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/utils/file;
     * utilisez cp -i et mv -i pour être averti lorsqu'un fichier est sur
       le point d'être écrasé.

4.5 Exécution de programmes : le multi-tâches et les sessions

   Pour lancer un programme, entrez son nom comme vous le feriez sous
   DOS. Si le répertoire (cf. section Utilisation des répertoires) où se
   trouve le programme est inclus dans le PATH (cf. section Fichiers
   d'initialisation du système), le programme démarrera. Une exception :
   contrairement au DOS, sous Linux, un programme situé dans le
   répertoire courant ne s'exécutera pas à moins que ce répertoire ne
   soit inclus dans le PATH. _Escamotage_

     NdT. : En français dans le texte.

   : si prog est votre programme, tapez ./prog.

   Voici à quoi ressemble une ligne de commande typique :

$ commande [-o1 [-o2] ... [-on]] [arg1 [arg2] ... [argn]] [< entree] [> sortie]

   où -o1,...,-on sont les options de la commande et arg1,...,argn sont
   les arguments de la commande. Il est possible de spécifier plusieurs
   commandes sur une seule ligne :

$ commande1 ; commande2 ; ... ; commanden

   C'est tout au sujet de l'exécution des commandes, mais on peut
   facilement faire un pas de plus. L'une des principales motivations
   pour l'utilisation de Linux est qu'il s'agit d'un système
   d'exploitation multi-tâches -- il est capable de faire tourner
   plusieurs programmes (qu'on appellera des processus) en même temps.
   Vous pouvez lancer des processus en arrière-plan et continuer à
   travailler dans la foulée. De plus, Linux vous permet d'avoir
   plusieurs sessions : c'est comme si on travaillait sur plusieurs
   ordinateurs à la fois !

     * Pour passer à la session 1...6 parmi les consoles virtuelles,
       tapez <ALT-F1> ... <ALT-F6>
     * Pour démarrer une nouvelle session dans la même console virtuelle,
       sans quitter la session courante, tapez su - <nomdelogin>. Par
       exemple : su - root. Cela peut être utile pour effectuer une tâche
       que seul root peut accomplir, par exemple.
     * Pour clore une session, tapez exit. S'il reste des jobs arrêtés
       (cf. plus loin) vous en serez averti.
     * Pour lancer un processus en arrière-plan, ajoutez une éperluette
       «&» à la fin de la ligne de commande :

$ nomduprog [-options] [arguments] [< entree] [> sortie] &
[1] 123

       Le shell associe un numéro de job au processus (ex. : [1] ; cf.
       plus loin), ainsi qu'un PID (_Process Identification Number_

     numéro d'identification du processus
       ) ; 123 dans notre exemple).
     * Pour voir combien il y a de processus, tapez ps ax. Cela affichera
       la liste des processus qui tournent actuellement.
     * Pour tuer (_terminate_) un processus, tapez kill <PID>. Vous
       pouvez être obligé de tuer un processus lorsque vous ne savez pas
       comment le quitter proprement... À moins d'être root, il vous est
       impossible de tuer les processus d'autres personnes. Quelquefois,
       un processus ne pourra être tué qu'en faisant kill -SIGKILL <PID>.
       De plus, le shell vous permet d'arrêter ou de suspendre
       temporairement un processus, de l'envoyer en arrière-plan ou de le
       remettre au premier plan. Dans ce contexte, les processus sont
       appelés «jobs».
     * Pour voir combien il y a de jobs, tapez jobs. Dans ce cas, les
       jobs sont identifiés par leur numéro de job, et non pas par leur
       PID.
     * Pour arrêter un processus qui tourne au premier plan, tapez
       <CTRL-C> (cela peut ne pas marcher).
     * Pour suspendre un processus qui tourne au premier plan, tapez
       <CTRL-Z> (idem).
     * Pour envoyer un processus suspendu en arrière-plan, tapez bg
       <%job> (il devient alors un job).
     * Pour amener un job au premier plan, tapez fg <%job>. Pour ramener
       au premier plan le dernier job envoyé en arrière-plan, il suffit
       de taper fg.
     * Pour tuer un job, tapez kill <%job>, où <job>peut être 1, 2, 3,...

   À l'aide de ces commandes, vous pouvez formater un disque, compresser
   une flopée de fichiers, compiler un programme, et décompresser et
   archiver le tout, tout cela en même temps, tout en gardant la main.
   Essayez-donc de faire cela avec Windows, rien que pour voir la
   différence de performance (si ça ne plante pas, bien sûr).

4.6 Exécution de programmes sur des ordinateurs distants

   Pour lancer un programme sur une machine distante dont le nom est
   machine.distante.edu, il suffit de faire :

$ telnet machine.distante.edu

   Après vous être connecté, démarrez votre programme préféré. Cela va
   sans dire, vous devez avoir un compte utilisateur sur la machine
   distante.

   Si vous disposez de X11, il vous est même possible de faire tourner
   une application X sur une machine distante dont l'affichage se fera
   sur votre écran X. Soit machine.distante.edu la machine distante
   disposant de X, et machine.locale.linux votre machine Linux. Pour
   faire tourner à partir de machine.locale.linux une application X
   résidant sur machine.distante.edu, il faut faire ce qui suit :

     * démarrez X11, lancez un émulateur de terminal comme xterm ou ses
       équivalents, et tapez :

$ xhost +machine.distante.edu
$ telnet machine.distante.edu

     * après vous être connecté, tapez :

remote:$ DISPLAY=machine.locale.linux:0.0
remote:$ nomduprogramme &

       (au lieu de DISPLAY..., il se peut que vous ayez à taper setenv
       DISPLAY machine.locale.linux:0.0. Cela dépend du shell distant.)

   _Et voila_ ! nomduprogramme va maintenant démarrer sur
   machine.distante.edu et ses affichages se feront sur votre machine.
   Toutefois, il est inutile d'essayer de le faire par modem, ce serait
   trop lent pour être utilisable. De plus il s'agit d'une méthode fruste
   et non sécurisée : veuillez vous reporter au «Remote X Apps
   mini-HOWTO» disponible à l'adresse
   http://sunsite.unc.edu/LDP/HOWTO/mini/Remote-X-Apps.

5. Utilisation des répertoires

5.1 Répertoires : notions préliminaires

   Nous avons déjà vu les différences entre les fichiers sous DOSWin et
   Linux. Pour ce qui est des répertoires, sous DOSWin, le répertoire
   racine est \, sous Linux c'est /. De même, les répertoires imbriqués
   sont séparés par \ sous DOSWin, et par / sous Linux. Un exemple de
   chemin d'accès :

DOS:     C:\ARTICLES\GEOLOGIE\MI_EOC.TEX
Linux:   /home/guide/articles/geologie/mi_eocene.tex

   Comme d'habitude, .. est le répertoire parent et . est le répertoire
   courant. Rappelez-vous que le système ne vous autorisera pas à faire
   des cd, rd ou des md n'importe où à votre convenance. Chaque
   utilisateur place ses affaires dans son propre répertoire appelé
   répertoire d'accueil (_home directory_), attribué par l'administrateur
   système ; par exemple mon répertoire d'accueil est /home/guido.

5.2 Droits d'accès aux répertoires

   Les répertoires ont également des droits d'accès. Ce que nous avons vu
   dans la section Droits d'accès et propriété (propriétaire, groupe et
   autres), s'applique également aux répertoires. Pour un répertoire, rx
   signifie que vous pouvez vous rendre dans ce répertoire à l'aide de
   cd, et w que vous pouvez effacer un fichier de ce répertoire, ou le
   répertoire lui-même.

   Par exemple, pour empêcher d'autres utilisateurs de venir fouiner dans
   /home/guido/text :

$ chmod o-rwx /home/guido/text

5.3 Répertoires: traduction de commandes

DIR:            ls, find, du
CD:             cd, pwd
MD:             mkdir
RD:             rmdir
DELTREE:        rm -rf
MOVE:           mv

  Exemples

DOS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------

C:\GUIDO>DIR                            $ ls
C:\GUIDO>DIR  FIC.TXT                   $ ls fic.txt
C:\GUIDO>DIR *.H *.C                    $ ls *.h *.c
C:\GUIDO>DIR/P                          $ ls | more
C:\GUIDO>DIR/A                          $ ls -l
C:\GUIDO>DIR *.TMP /S                   $ find / -name "*.tmp"
C:\GUIDO>CD                             $ pwd
        inapplicable, cf. notes         $ cd
        idem                            $ cd
        idem                            $ cd  /temp
C:\GUIDO>CD \AUTRES                     $ cd /autres
C:\GUIDO>CD ..\TEMP\CORBEIL             $ cd ../temp/corbeille
C:\GUIDO>MD PROGSNVX                    $ mkdir progsnvx
C:\GUIDO>MOVE PROG ..                   $ mv prog ..
C:\GUIDO>MD \PROGS\TURBO                $ mkdir /progs/turbo
C:\GUIDO>DELTREE TEMP\CORBEIL           $ rm -rf temp/corbeille
C:\GUIDO>RD PROGSNVX                    $ rmdir progsnvx
C:\GUIDO>RD \PROGS\TURBO                $ rmdir /progs/turbo

   Notes :

     * L'utilisation de rmdir ne peut se faire que sur des répertoires
       vides. Pour effacer un répertoire et tout son contenu, utilisez rm
       -rf (à vos risques et périls).
     * Le caractère «~» est un raccourci pour le nom de votre répertoire
       d'accueil. Les commandes cd ou cd vous emmèneront dans votre
       répertoire d'accueil, quel que soit l'endroit où vous êtes ; la
       commande cd /tmp/ vous emmènera dans
       /home/votre_rep_d_accueil/tmp.
     * cd - «défait» le dernier cd.

6. Disquettes, disques durs et consorts

   Il existe deux manières de gérer les périphériques sous Linux : à la
   manière du DOS, ou à celle d'UNIX. Faites votre choix.

6.1 Gestion des périphériques «à la DOS»

   La plupart des distributions Linux sont accompagnées de la suite
   Mtools, un ensemble de commandes parfaitement équivalentes à leurs
   correspondants DOS, mais commençant par un «m» : mformat, mdir, mdel,
   mmd, etc. Ils sont même capables de conserver les noms de fichiers
   longs, mais pas les droits d'accès aux fichiers. En configurant
   Mtools, par l'édition d'un fichier appelé /etc/mtools.conf (dont un
   exemple est fourni), vous pouvez également accéder à la partition
   DOS/Windows, aux lecteurs de CD--ROM et de Zip. Toutefois, pour
   formater une disquette, la commande format ne fait pas l'affaire. Il
   vous faudra préalablement exécuter, en tant que root, la commande :
   fdformat /dev/fd0H1440

   Note : il ne vous est pas possible d'accéder aux fichiers d'une
   disquette avec une commande de type less a:fic.txt! C'est
   l'inconvénient d'accéder aux disques à la manière du DOS.

6.2 Gestion des périphériques « à la UNIX»

   UNIX aborde la gestion des périphériques d'une manière totalement
   différente. Il n'existe pas de volumes comme A: ou C: ; un disque, que
   ce soit une disquette ou n'importe quoi d'autre, devient une partie du
   système de fichiers local par une opération que l'on appelle le
   «montage». Lorsque vous n'avez plus besoin du disque, avant de
   l'éjecter il vous faut le «démonter».

   Le formatage physique d'un disque est une chose, y créer un système de
   fichiers en est une autre. La commande DOS FORMAT A: fait les deux à
   la fois, mais Linux fournit des commandes séparées. Pour formater une
   disquette, voyez ci-dessus ; pour y créer un système de fichiers :

# mkfs -t ext2 -c /dev/fd0H1440

   Vous pouvez utiliser dos, vfat (ce qui est conseillé) ou d'autres
   formats à la place de ext2. Une fois le disque préparé, montez-le avec
   la commande :

# mount -t ext2 /dev/fd0 /mnt

   en spécifiant le type adapté pour le système de fichiers si vous
   n'utilisez pas ext2. À présent, vous pouvez accéder aux fichiers de la
   disquette à l'aide de /mnt au lieu de A: ou B:. Quelques exemples :

DOS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------

C:\GUIDO>DIR A:                         $ ls /mnt
C:\GUIDO>COPY A:*.*                     $ cp /mnt/* .
C:\GUIDO>COPY *.ZIP A:                  $ cp *.zip /mnt
C:\GUIDO>EDIT A:FIC.TXT                 $ jstar /mnt/fic.txt
C:\GUIDO>A:                             $ cd /mnt
A:> _                                   /mnt/$ _

   Lorsque vous avez terminé, et avant d'éjecter la disquette, vous
   _devez_ la démonter avec la commande :

# umount /mnt

   Bien évidemment, vous ne devez utiliser fdformat et mkfs qu'avec des
   disquettes non-formatées, et non pas avec celles déjà utilisées. Si
   vous voulez utiliser le lecteur B:, faites référence à fd1H1440 et fd1
   au lieu de fd0H1440 et fd0 dans les exemples ci-dessus.

   Il va sans dire que ce qui s'applique aux disquettes s'applique
   également à d'autres périphériques ; par exemple, vous pouvez avoir
   envie de monter un autre disque dur ou un lecteur de CD--ROM. Voici
   comment monter le CD--ROM :

# mount -t iso9660 /dev/cdrom /mnt

   Ce qui précède était la manière «officielle» de monter les disques,
   mais il y a une astuce. Comme c'est assez pénible de passer root pour
   monter un disque ou un CD--ROM, chaque utilisateur peut être autorisé
   à les monter de la façon suivante :
     * sous root, faites ce qui suit :

# mkdir /mnt/floppy ; mkdir /mnt/cdrom
# chmod 777 /mnt/floppy /mnt/cd*
# # assurez-vous que le peripherique correspondant au CD-ROM est correct
# chmod 666 /dev/hdb ; chmod 666 /dev/fd*

     * ajoutez les lignes suivantes à /etc/fstab :

/dev/cdrom      /mnt/cdrom  iso9660 ro,user,noauto          0       0
/dev/fd0        /mnt/floppy vfat    user,noauto             0       0

   À présent, pour monter un disquette DOS et un CD--ROM vous pouvez
   faire :

$ mount /mnt/floppy
$ mount /mnt/cdrom

   /mnt/floppy, et /mnt/cdrom sont à présent accessibles à tous les
   utilisateurs. Souvenez-vous que d'autoriser tout le monde à monter des
   disques de cette manière est un trou de sécurité béant, si cela vous
   préoccupe.

   Deux commandes utiles sont df, qui donne des informations sur les
   systèmes de fichiers montés, et du nomderepertoire qui renseigne sur
   l'espace disque utilisé par le répertoire.

6.3 Les sauvegardes

   Il existe plusieurs paquetages pour vous aider, mais le moins que vous
   puissiez faire pour obtenir une sauvegarde sur plusieurs volumes est
   (sous root) :

# tar -M -cvf /dev/fd0H1440 rep_a_sauvegarder/

   Assurez-vous d'avoir une disquette formatée dans le lecteur, et un
   paquet d'autres sous la main. Pour restaurer vos affaires, insérez la
   première disquette dans le lecteur et faites :

# tar -M -xpvf /dev/fd0H1440

7. Et Windows alors ?

   Le système X Window est «l'équivalent» de Windows. À l'opposé de
   Windows ou du Mac, X11 n'a pas été conçu pour être facile
   d'utilisation ni esthétique, mais uniquement pour munir les stations
   de travail sous UNIX de capacités graphiques

     NdT. : Et surtout de la possibilité de déporter l'affichage sur
     d'autres machines au travers du réseau

   . Voici les principales différences :

     * Alors que Windows adopte le même _look and feel_ partout dans le
       monde, ce n'est pas la cas pour X11 qui est beaucoup plus
       configurable. Son apparence générale est définie par un
       composant-clé appelé le «gestionnaire de fenêtres» (_window
       manager_) dont il existe une large gamme : fvwm, élémentaire mais
       agréable et peu gourmand en mémoire, fvwm2-95, Afterstep,
       WindowMaker, Enlightenment et beaucoup d'autres. Ce gestionnaire
       est habituellement invoqué dans un fichier nommé .xinitrc.
     * Votre gestionnaire peut être configuré de manière à ce que les
       fenêtres agissent comme dans, hum, Windows : vous cliquez dessus
       pour les faire venir au premier plan. Une autre possibilité est de
       l'amener au premier plan lorsque la souris se déplace dessus (la
       fenêtre obtient le «focus»). De plus, le placement des fenêtres
       sur l'écran peut être automatique ou interactif : si, au lieu de
       votre programme, il apparaît un cadre étrange, cliquez avec le
       bouton gauche à l'endroit où vous voulez le faire apparaître.
     * la plupart des fonctionnalités peuvent être personnalisées en
       éditant un ou plusieurs fichiers de configuration. Lisez la
       documentation de votre gestionnaire de fenêtres ; ces fichiers de
       configuration peuvent être .fvwmrc, .fvwm2rc95, .steprc, etc. Un
       fichier de configuration type se trouve généralement dans :
       /etc/X11/window-manager-name/system.window-manager-name;
     * Les applications X11 sont écrites à l'aide de bibliothèques
       spéciales (les «widget sets») ; comme il en existe plusieurs, les
       applications ont des apparences différentes. Les plus élémentaires
       sont celles utilisant les widgets Athena (apparence 2--D; xdvi,
       xman, xcalc) ; d'autres utilisent Motif (netscape), d'autres
       encore utilisent Tcl/Tk, XForms, Qt, Gtk et en veux-tu en voilà.
       Presque toutes ces bibliothèques fournissent en gros le même look
       & feel que Windows.
     * Malheureusement, le mode d'interaction peut se révéler incohérent.
       En l'espèce, lorsque vous sélectionnez une ligne de texte à la
       souris et tapez <BACKSPACE>, vous vous attendez à ce que la ligne
       disparaisse, pas vrai ? Cela ne fonctionne pas avec les applis
       basées sur Athena, mais avec celles utilisant d'autres
       bibliothèques de widgets.
     * Le mode de fonctionnement des ascenseurs (_scrollbars_) et le
       redimensionnement dépendent du gestionnaire de fenêtres et du
       widget set. Astuce : si les ascenseurs ne se comportent pas à
       votre goût, essayez d'utiliser le bouton du milieu, ou les deux
       boutons en même temps pour les déplacer.
     * Les applications n'ont pas d'icône par défaut, mais elles peuvent
       en avoir un certain nombre. La plupart des gestionnaires de
       fenêtres proposent un menu que l'on appelle en cliquant sur le
       fond de l'écran (_root window_) ; il va sans dire que ce menu peut
       être personnalisé. Pour changer l'apparence du fond de l'écran,
       utilisez xsetroot ou xloadimage.
     * Le presse-papiers ne peut contenir que du texte, et se comporte
       étrangement. Une fois un texte sélectionné, il est déjà copié dans
       le presse-papiers : déplacez vous ailleurs et cliquez sur le
       bouton du milieu pour le coller. Il existe une application
       xclipboard fournissant de multiples tampons pour le
       presse-papiers.
     * Le glisser-déplacer est une option, et n'est disponible qu'avec
       les applications et/ou les gestionnaires de fenêtres qui
       l'intègrent.

   Pour économiser la mémoire, il est préférable d'utiliser des
   applications utilisant les mêmes bibliothèques, mais cela peut se
   révéler difficile à appliquer.

   Il existe des projets visant à doter X11 d'une apparence et d'un
   comportement aussi cohérents que Windows. Gnome, http://www.gnome.org
   et KDE, http://www.kde.org, sont épatants. Donnez-leur une chance :
   vous ne regretterez plus votre bureau Windows.

8. Personnalisation du système

8.1 Fichiers d'initialisation du système

   Sous DOS, deux fichiers importants sont AUTOEXEC.BAT et CONFIG.SYS,
   utilisés lors du démarrage pour initialiser le système, positionner
   quelques variables d'environnement comme PATH et FILES, et, le cas
   échéant lancer un programme ou un fichier de commandes. Sous Linux, il
   y a une flopée de fichiers d'initialisation, qu'il vaut mieux ne pas
   bidouiller pour certains d'entre eux à moins de savoir exactement ce
   que vous faites. Je vous dirai quels sont les plus importants de toute
   façon :

FICHIERS                                NOTES

/etc/inittab                            pas touche pour le moment !
/etc/rc.d/*                             idem

   Si vous vous contentez de positionner le PATH et d'autres variables
   d'environnement, ou désirez changer les messages de login, ou
   souhaitez lancer automatiquement un programme après vous être
   connecté, considérez les fichiers suivants :

FICHIERS                                NOTES

/etc/issue                              positionne le message de pre-connexion
/etc/motd                               positionne le message de post-connexion
/etc/profile                            positionne $PATH, d'autres variables et
c.
/etc/bashrc                             positionne alias et fonctions etc.
/home/votre_home/.bashrc                positionne vos alias et fonctions
/home/votre_home/.bash_profile   ou
/home/votre_home/.profile               definit l'environnemement et lance vos
programmes

   Si ce dernier fichier existe (remarquez que c'est un fichier caché),
   il sera lu après que vous vous soyez connecté et les commandes qu'il
   contient seront exécutées.

   Un exemple -- examinez ce fichier .bash_profile:
     _________________________________________________________________

# Je suis un commentaire
echo Environnement:
printenv | less   # equivalent de la commande SET sous DOS
alias d='ls -l'   # pour comprendre facilement ce qu'est un alias
alias up='cd ..'
echo "Je vous rappelle que le chemin est "$PATH
echo "Aujourd'hui nous sommes le `date`"  # utilise la sortie de la commande 'd
ate'
echo "Bonjour, "$LOGNAME
# Ce qui suit est une "fonction" shell
ctgz() # Affiche le contenu d'une archive .tar.gz.
{
  for file in $*
  do
    gzip -dc ${file} | tar tf -
  done
}
# fin du .profile
     _________________________________________________________________

   $PATH et $LOGNAME, vous l'aurez deviné, sont des variables
   d'environnement. Il s'en trouve beaucoup d'autres avec lesquels on
   peut s'amuser ; LPM pour des applis comme less ou bash par exemple.

   Ajouter la ligne suivante à votre /etc/profile vous fournira
   approximativement un équivalent de PROMPT $P$G :

export PS1="\w\\$ "

8.2 Fichiers d'initialisation de programmes

   Sous Linux, tout peut potentiellement être personnalisé pour convenir
   à vos besoins. La plupart des programmes ont un ou plusieurs fichiers
   d'initialisation que vous pouvez triturer, souvent appelés
   .nomdeprogrammerc et situés dans votre répertoire d'accueil. Les
   premiers que vous aurez envie de modifier sont :

     * .inputrc : utilisé par bash pour définir les touches du clavier ;
     * .xinitrc : utilisé par startx pour initaliser le système X Window
       ;
     * .fvwmrc : utilisé par le gestionnaire de fenêtres fvwm ;
     * .joerc, .jstarrc : utilisé par l'éditeur joe ;
     * .jedrc : utilisé par l'éditeur jed ;
     * .pinerc : utilisé par l'outil de traitement de courrier
       électronique pine ;
     * .Xdefault : utilisé par de nombreux programmes X Window.

   Pour tous ceux-ci et d'autres que vous rencontrerez tôt ou tard, LPM.
   Au cas où, je vous signale l'existence du _Configuration HOWTO_
   disponible à l'adresse
   http://sunsite.unc.edu/mdw/HOWTO/Config-HOWTO.html .

9. Le réseau : concepts

   Non seulement la connexion au réseau par modem est disponible sous
   Linux, mais elle est également plus stable et plus rapide. Ce dont il
   s'agit, c'est «PPP», le protocole employé pour se connecter à
   l'Internet à l'aide de modems. Vous avez besoin d'un noyau intégrant
   le support PPP et d'un outil pour composer les numéros et établir la
   connexion.

   Pour récupérer votre courrier chez votre fournisseur d'accès Internet
   (_FAI_), vous aurez besoin d'un outil appelé «récupérateur de mail»
   utilisant le protocole POP ; lorsque le courrier est récupéré, tout se
   passera comme s'il avait été livré directement sur votre babasse
   Linux. Vous utiliserez ensuite un MUA (_Mail User Agent_ ou agent
   utilisateur de courrier) comme pine, mutt, elm ou l'un des nombreux
   autres pour gérer votre courrier.

   Alors que sous Windows, le programme de composition de numéros est
   invoqué automatiquement au lancement d'une application Internet, sous
   Linux, on procède dans l'autre sens : on compose d'abord le numéro,
   puis on lance l'application. Un truc du nom de diald fournit le
   comportement habituel. L'installation et la configuration d'un réseau
   avec connexion par modem était habituellement l'une des choses les
   plus difficiles à faire sous Linux, mais ce n'est plus le cas :
   veuillez vous reporter au Configuration HOWTO.

   Enfin, un mot du «Voisinage réseau» : il vous est possible de faire
   croire aux machines Windows du réseau local que votre station Linux
   est un serveur Windows NT/9x. La formule magique est Samba : il ne
   s'agit pas de la danse brésilienne endiablée, mais d'une
   implémentation du protocole SMB pour Linux. Rendez-vous à
   http://samba.anu.edu.au/samba.

10. Un peu de programmation

10.1 Les _shell-scripts_ : des fichiers .BAT dopés aux anabolisants

   Si vous utilisiez des fichiers .BAT pour créer des raccourcis pour de
   longues lignes de commandes (moi-même j'en ai fait pas mal), vous
   pouvez atteindre ce but en insérant des lignes d'_alias_ appropriés
   (cf. l'exemple ci-dessus) dans le profile ou le .bash_profile. Mais si
   vos .BAT étaient plus compliqués, alors vous adorerez le langage de
   _script_ que vous offre le _shell_ : il est aussi puissant que ce bon
   vieux QBasic, si ce n'est plus. Il possède des variables, des
   structures comme while, for, case, if... then... else et des tas
   d'autres fonctionnalités : il peut être une bonne alternative à un
   «vrai» langage de programmation.

   Pour écrire un script -- l'équivalent d'un fichier .BAT sous DOS --
   tout ce que vous avez à faire c'est d'écrire un fichier ASCII
   contenant les instructions, de le sauver, et de le rendre exécutable à
   l'aide de la commande chmod +x <fichierscript>. Pour l'exécuter, tapez
   son nom.

   Un mot d'avertissement. L'éditeur du système s'appelle vi, et, d'après
   mon expérience, la plupart des nouveaux utilisateurs le trouvent très
   ardu. Je ne m'étendrai pas sur son utilisation, veuillez consulter le
   livre de Matt Welsh ou faire une recherche sur le Net. Je me
   contenterai de dire que :

     * pour insérer du texte, tapez i puis votre texte ;
     * pour effacer des caractères; tapez <ESC> puis x ;
     * pour quitter vi sans enregistrer, tapez <ESC> puis :q! ;
     * pour enregistrer et quitter, tapez <ESC> puis :wq.

   Un bon éditeur pour débutants est joe : en le lançant avec la commande
   jstar, vous obtiendrez les mêmes raccourcis-clavier que ceux de
   l'éditeur de DOSWin. jed en mode WordStar ou IDE est même mieux.
   Veuillez consulter la section Où trouver les applications pour savoir
   où obtenir ces éditeurs.

   L'écriture de scripts sous bash est un sujet tellement vaste qu'il
   nécessite un livre en lui-même, et je ne creuserai pas le sujet plus
   avant. Je me contenterai de vous donner un exemple de shell-script
   duquel vous pourrez extraire quelques règles de base :
     _________________________________________________________________

#!/bin/sh
# exemple.sh
# Je suis un commentaire.
# Ne changez pas la premiere ligne, elle doit se trouver a cet endroit.
echo "Ce systeme est : `uname -a`" # utilise la sortie de la commande
echo "Mon nom est $0" # variables predefinies
echo "Vous m'avez transmis les $# parametres suivants : "$*
echo "Le premier parametre est : "$1
echo -n "Quel est votre nom ? " ; read votre_nom
echo notez la difference : "salut $votre_nom" # citation avec "
echo notez la difference : 'salut $votre_nom' # citation avec '
REPS=0 ; FICS=0
for fic in `ls .` ; do
  if [ -d ${fic} ] ; then # si fic est un repertoire
    REPS=`expr $REPS + 1`  # REPS = REPS + 1
  elif [ -f ${fic} ] ; then
    FICS=`expr $FICS + 1`
  fi
  case ${fic} in
    *.gif|*jpg) echo "${fic}: image" ;;
    *.txt|*.tex) echo "${fic}: fichier texte" ;;
    *.c|*.f|*.for) echo "${fic}: fichier source" ;;
    *) echo "${fic}: fichier generique" ;;
  esac
done
echo "il y a ${REPS} repertoires et ${FICS} fichiers"
ls | grep "ZxY--!!!WKW"
if [ $? != 0 ] ; then # code de retour de la derniere commande
  echo "ZxY--!!!WKW introuvable"
fi
echo "ca suffit... tapez 'man bash' pour en savoir plus."
     _________________________________________________________________

10.2 «E-C-iez» par vous-même

   Sous UNIX, le langage du système est le C, que vous l'aimiez ou non.
   Des douzaines d'autres langages (Java, FORTRAN, Pascal, Lisp, Basic,
   Perl, awk...) sont également disponibles.

   En partant du principe que vous connaissez le C, voici quelques lignes
   directrices pour ceux d'entre vous qui ont été trop gâtés par le Turbo
   C++ ou l'un de ses cousins sous DOS. Le compilateur C de Linux
   s'appelle gcc et n'est pourvu d'aucun des gadgets qui accompagnent en
   général ses équivalents DOS : pas de IDE (_Integrated Development
   Environment_ ou environnement de développement intégré), ni d'aide en
   ligne ou de débogueur intégré etc. Il s'agit juste d'un compilateur en
   ligne de commande brut de décoffrage, très puissant et efficace. Pour
   compiler votre hello.c de base, vous ferez :

$ gcc hello.c

   ce qui créera un fichier exécutable appelé a.out. Pour donner un nom
   différent à l'exécutable, faites :

$ gcc -o hola hello.c

   Pour intégrer une bibliothèque lors de l'édition de liens, ajoutez
   l'option -l<nomdebibli>. Par exemple, pour intégrer la bibliothèque
   mathématique :

$ gcc -o progmath progmath.c -lm

   (L'option -l<nomdebibli> oblige gcc à intégrer la bibliothèque
   /usr/lib/lib<nomdebibli>.so; ainsi, -lm intègre /usr/lib/libm.so).

   Jusque-là, tout va bien. Mais lorsque votre programme se compose de
   plusieurs fichiers source, vous aurez besoin de l'utilitaire make.
   Supposons que vous ayez écrit un analyseur d'expresssions : son
   fichier source s'appelle parser.c et il inclut (par #include) deux
   fichiers d'en-tête, parser.h et xy.h. Ensuite, vous souhaitez utiliser
   les routines de parser.c dans un programme, disons calc.c, qui à son
   tour inclut parser.h. Quel bazar ! Que faut-il faire pour compiler
   calc.c ?

   Vous devrez écrire un Makefile, c'est ainsi qu'on l'appelle, qui
   apprenne au compilateur quelles sont les dépendances entre fichiers
   source et fichiers objet. Dans notre exemple :
     _________________________________________________________________

# Voici Makefile, utilise pour compiler calc.c
# Appuyez sur <TAB> aux endroits indiques !

calc: calc.o parser.o
<TAB>gcc -o calc calc.o parser.o -lm
# calc depend de deux fichiers objet : calc.o et parser.o

calc.o: calc.c parser.h
<TAB>gcc -c calc.c
# calc.o depend de deux fichiers source

parser.o:  parser.c parser.h xy.h
<TAB>gcc -c parser.c
# parser.o depend de trois fichiers source

# fin du Makefile.
     _________________________________________________________________

   Enregistrez ce fichier sous le nom Makefile et faites make pour
   compiler votre programme ; une alternative est de l'enregistrer sous
   calc.mak et de taper make -f calc.mak, et, bien sûr, LPM. Vous pouvez
   accéder à quelques aides sur les fonctions C, qui se trouvent dans les
   pages du man, à la section 3, par exemple,

$ man 3 printf

   Pour déboguer vos programmes, utilisez gdb. Faites info gdb pour
   apprendre à vous en servir.

   De nombreuses bibliothèques sont disponibles ; les premières d'entre
   elles qui vous seront utiles sont ncurses (effets en mode texte), et
   svgalib (graphismes en mode console). Si vous vous sentez assez
   enhardi pour aborder la programmation X11 (ce n'est pas si difficile
   que cela), il existe des bibliothèques qui transforment l'écriture de
   programmes X11 en une promenade de santé. Regardez donc du côté de
   http://www.xnet.com/ blatura/linapp6.html en n'oubliant pas que Gtk
   devient un standard Linux.

   Beaucoup d'éditeurs peuvent faire office d'IDE ; emacs et jed, par
   exemple, sont capables de mettre en évidence la syntaxe, faire de
   l'indentation automatique etc. Autrement, rapatriez le paquetage rhide
   à partir de ftp://sunsite.unc.edu:/pub/Linux/devel/debuggers/. C'est
   un clone de l'IDE de Borland, et vous devriez l'apprécier.

11. Le 1% restant

   En fait, il reste beaucoup plus que 1%...

11.1 Utilisation de tar et gzip

   Sous UNIX, il y a quelques applications très répandues pour
   l'archivage et la compression de fichiers. tar sert à fabriquer des
   archives -- comme PKZIP ou Winzip mais il ne fait qu'archiver, sans
   compression. Pour fabriquer une nouvelle archive :

$ tar -cvf <nom_d_archive.tar> <fic> [fic...]

   Pour extraire des fichiers d'une archive :

$ tar -xpvf <nom_d_archive.tar> [fic...]

   Pour examiner le contenu d'une archive :

$ tar -tf <nom_d_archive.tar> | less

   Vous pouvez compresser les fichiers à l'aide de compress, mais il est
   obsolète et ne devrait plus être utilisé, ou gzip :

$ compress <fic>
$ gzip <fic>

   qui créent un fichier compressé portant l'extension .Z (compress) ou
   .gz (gzip). Ces programmes ne peuvent compresser qu'un fichier à la
   fois. Pour décompresser :

$ compress -d <fic.Z>
$ gzip -d <fic.gz>

   LPM.

   Il existe également les utilitaires unarj, zip et unzip (compatibles
   avec PK??ZIP). Les fichiers portant l'extension .tar.gz ou .tgz
   (archivés avec tar, puis compressés avec gzip) sont aussi communs dans
   le mode UNIX que les fichiers .ZIP sous DOS. Voici comment examiner le
   contenu d'une archive au format .tar.gz :

$ tar -ztf <fic.tar.gz> | less

11.2 Installation d'applications

   Tout d'abord : l'installation de paquetages est le travail de root. La
   plupart des applications Linux sont distribuées sous forme d'archives
   .tar.gz qui contiennent typiquement un répertoire portant un nom
   approprié où se trouvent tous les fichiers et/ou sous-répertoires. Un
   bonne habitude est d'installer ces paquetages à partir de /usr/local à
   l'aide de la commande :

# tar -zxf <archive.tar.gz>

   puis de lire les fichiers README ou INSTALL. La plupart du temps,
   l'application est distribuée sous forme de code source, que vous
   devrez compiler pour créer les binaires ; en général, en vous
   contentant de taper make puis make install. Si l'archive contient un
   script configure lancez celui-ci d'abord. Bien évidemment, vous devez
   avoir les compilateurs gcc ou g++.

   D'autres archives doivent être déballées à partir de / ; c'est
   notamment le cas pour les archives .tgz de Slackware. D'autres
   archives contiennent des fichiers mais pas de sous-répertoires --
   attention à ne pas mettre le souk ! Il faut toujours examiner le
   contenu d'une archive avant de l'installer.

   Debian et Red Hat ont leurs propres formats d'archives, respectivement
   .deb et .rpm. Ce dernier bénéficie d'une reconnaissance de plus en
   plus large ; pour installer un paquetage rpm, tapez :

# rpm -i paquetage.rpm

11.3 Astuces indispensables

   _Le défilement en arrière_ : l'appui sur <SHIFT + PAG UP> (la touche
   grise) vous permet de remonter en arrière de quelques pages, en
   fonction de la quantité de mémoire vidéo dont vous disposez.

   _Le nettoyage de l'écran_ : s'il vous arrive de faire more ou cat sur
   un fichier binaire, votre écran peut se retrouver rempli de caractères
   bizarres. Pour y remedier, tapez reset même si vous n'y voyez plus
   rien, ou entrez cete séquence de caractères : echo CTRL-V ESC c
   RETURN.

   _Le collage de texte_ : dans la console, voyez plus loin ; sous X,
   cliquez et déplacez la souris en maintenant le bouton enfoncé pour
   sélectionner le texte dans une fenêtre xterm, puis cliquez avec le
   bouton central (ou les deux boutons à la fois si vous avez une souris
   à deux boutons) pour coller. Il existe également un xclipboard

     NdT. : Presse-papiers sous X.

   (qui ne marche qu'avec du texte, hélas) ; ne vous laissez pas
   perturber par son très long temps de réponse.

   _L'utilisation de la souris_ : si vous avez installé gpm, un pilote de
   souris pour la console, alors vous pouvez cliquer et déplacer la
   souris sans relâcher le bouton pour sélectionner du texte, puis
   cliquer avec le bouton droit pour coller le texte sélectionné. Cela
   marche d'une console virtuelle à l'autre.

   _Messages émis par le noyau_ : examinez /var/adm/messages, ou
   /var/log/messages en étant root pour savoir ce que le noyau a à vous
   dire, y compris les messages de démarrage. La commande dmesg est
   également bien pratique.

11.4 Où trouver les applications

   Si vous vous demandez si vous pouvez ou non remplacer votre bonne
   vieille application DOS/Win par un équivalent Linux, je vous propose
   de parcourir les principaux «entrepôts» de logiciels pour Linux :
   ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux, ftp://tsx-11.mit.edu/pub/linux, et
   ftp://ftp.funet.fi/pub/Linux. D'autres endroits idéaux pour commencer
   sont la «Linux Applications and Utilities Page» située à
   http://www.xnet.com/ blatura/linapps.shtml, et la page «officielle» de
   Linux à http://www.linux.org.

11.5 Quelques trucs impossibles sous DOS

   Linux peut faire tout un tas de choses qui étaient pénibles,
   difficiles ou impossibles sous DOS/Win. Voici une petite liste qui
   devrait vous ouvrir l'appétit :

     * at vous permet de lancer des programmes à des heures spécifiques ;
     * awk est un langages simple mais néanmoins puissant pour manipuler
       des fichiers de données (mais pas seulement). Par exemple, si
       data.dat est votre fichier contenant des données sur plusieurs
       champs,

$ awk '$2   "abc" {print $1, "\t", $4}' data.dat

       affiche tous les premiers et quatrièmes champs de chaque ligne de
       data.dat dont le second champ contient «abc».
     * cron est utile pour effectuer des tâches de manière périodique, à
       des dates et des heures spécifiques. Tapez man 5 crontab.
     * file <nomdefichier> vous indique le type de nomdefichier (texte
       ASCII, exécutable, archive, etc.) ;
     * find (cf. également la section Répertoires : traduction de
       commandes) est l'une des commandes les plus puissantes et les plus
       utiles. On l'utilise pour trouver des fichiers répondant à
       certaines caractéristiques, et pour effectuer des actions sur
       ceux-ci. L'utilisation de base de find est :

$ find <repertoire> <expression>

       où <expression> inclut les critères de recherche et les actions.
       Exemples :

$ find . -type l -exec ls -l {} \;

       trouve tous les fichiers qui sont des liens symboliques et
       montrent ce sur quoi ils pointent ;

$ find / -name "*.old" -ok rm {} \;

       trouve tous les fichiers correspondant au motif donné et les
       efface, après vous avoir demandé confirmation ;

$ find . -perm +111

       trouve tous les fichiers dont les droits d'accès sont 111
       (exécutables) ;

$ find . -user root

       trouve tous les fichiers appartenant à root. Il y a plein d'autres
       possibilités -- LPM ;
     * grep trouve des motifs de caractères dans des fichiers. Par
       exemple,

$ grep -l "geologie" *.tex

       affiche tous les fichiers *.tex contenant le mot «geologie». La
       variante zgrep marche avec les fichiers «gzippés». LPM ;
     * _Les expressions régulières_ constituent un mécanisme complexe
       mais fichtrement puissant pour effectuer des opérations de
       recherche dans un texte. Par exemple, ^a[^a-m]X{4,}txt$ correspond
       aux lignes commençant par un «a», suivi d'un autre caractère ne se
       trouvant pas dans l'intervalle a-m, suivi de de 4 ou plus «X» et
       finissant en «txt». Les expressions régulières sont utilisées avec
       des éditeurs avancés, less, et de nombreuses autres applications.
       man grep pour avoir une introduction ;
     * script <fichier_script> envoie le contenu de l'écran dans le
       fichier fichier_script jusqu'à ce que vous lanciez la commande
       exit. Utile pour le débogage ;
     * sudo autorise les utilisateurs à effectuer certaines tâches de
       root (par ex. : le formatage et le montage des disques. LPM) ;
     * uname -a vous renvoie de l'info sur votre système ;
     * zcat et zless sont utiles pour parcourir et rediriger des fichiers
       gzippés sans les décompresser. Par exemple :

$ zless fictexte.gz
$ zcat fictexte.gz | lpr

     * les commandes suivantes tombent souvent à pic : bc, cal, chsh,
       cmp, cut, fmt, head, hexdump, nl, passwd, printf, sort, split,
       strings, tac, tail, tee, touch, uniq, w, wall, wc, whereis, write,
       xargs, znew. LPM.

11.6 Entraînement à Unix sous DOS/Windows

   Le croirez-vous ? Il existe de chouettes outils fournissant un
   environnement de type UNIX sous DOS/Windows. L'un d'entre eux est la
   suite Djgpp ( http://www.delorie.com/djgpp) pour DOS, alors que Cygnus
   ( http://www.cygnus.com) est un portage plus complexe pour Win32. Les
   deux comprennent les mêmes outils de développement et utilitaires GNU
   que sous Linux ; vous n'aurez cependant ni la même stabilité ni les
   mêmes performances.

   Si vous voulez avoir un avant-goût de Linux, essayez Djgpp.
   Téléchargez et installez les fichiers suivants (au moment de la
   rédaction de ce document, la version la plus récente est la 2.02) :
   djdev202.zip, bnu281b.zip, bsh1147b.zip, fil316b.zip, find41b.zip,
   grep22b.zip, gwk303b.zip, lss332b.zip, shl112b.zip.. Les instructions
   pour l'installation sont fournies, et vous obtiendrez de l'aide sur
   news:comp.os.msdos.djgpp.

   En particulier, l'utilisation de bash sous DOSWin constitue une
   bouffée d'air frais. Pour le configurer correctement, éditez le
   fichier BOOT.BAT fourni pour l'adapter à votre configuration, mettez
   ensuite ces fichiers dans votre répertoire d'accueil (dans la
   partition Windows) en remplacement de ceux qui sont fournis :

# voici le  _bashrc

LS_OPTIONS="-F -s --color=yes"
alias cp='cp -i'
alias d='ls -l'
alias l=less
alias ls="ls $LS_OPTIONS"
alias mv='mv -i'
alias rm='rm -i'
alias u='cd ..'

# voici le  _bprof
if [ -f  /_bashrc ]; then
  .  /_bashrc
fi
PS1='\w\$ '
PS2='> '
CDPATH="$CDPATH: "
# trucs pour less(1)
LESS="-M-Q"                     # invite longue, silencieuse
LESSEDIT="%E ?lt+%lt. %f"       # edition de la ligne superieure
VISUAL="jed"                    # editeur
LESSCHARSET=latin1              # visualisation des lettre accentuees
export PS1 PS2 CDPATH LS_OPTIONS LESS LESSEDIT LESSOPEN VISUAL LESSCHARSET

11.7 Les extensions courantes et les programmes correspondants

   Vous pouvez rencontrer d'innombrables extensions aux noms de fichiers.
   En excluant les plus exotiques (en l'occurrence les polices etc.),
   voici une liste de qui est qui :

     * 1 ... 8 : les pages du manuel (man). Lisez-les avec groff -Tascii
       -man <file.1>.
     * arj : archive fabriquée avec arj.
     * dvi : fichier de sortie produit par TeX (cf. ci-dessous). xdvi
       permet de le visualiser et dvips le transforme en fichier
       Postscript .ps.
     * gz : archive fabriquée avec gzip.
     * info : fichier info (espèce d'alternative aux pages man).
       Récupérez info.
     * lsm : fichier Linux Software Map. Il s'agit d'un fichier ASCII
       ordinaire contenant la description d'un paquetage.
     * ps : fichier PostScript. Pour le visualiser, réupérez gs et,
       optionnellement ghostview ou gv.
     * rpm : paquetage Red Hat. Il est possible de l'installer sur
       n'importe quel système à l'aide du gestionnaire de paquetages rpm.
     * taz, tar.Z : archive fabriquée avec tar et compressée avec
       compress.
     * tgz, tar.gz : archive fabriquée avec tar et compressée avec gzip.
     * tex : fichier texte à fournir en entrée à TeX, un puissant système
       de composition de documents. Récupérez le paquetage tex disponible
       pour de nombreuses distributions.
     * texi : fichier texinfo, peut produire aussi bien des fichiers TeX
       et des fichiers info (cf. info). Récupérez texinfo.
     * xbm, xpm, xwd : fichiers graphiques.
     * Z : archive fabriquée avec compress.

11.8 Conversion de fichiers

   Si vous devez échanger des fichiers entre DOS/Windows et Linux,
   méfiez-vous du problème des «sauts de ligne». Sous DOS, chaque ligne
   se termine par CR/LF (plus précisément, ASCII 13 + ASCII 10), alors
   que Linux se contente de LF. Si vous essayez d'éditer un fichier DOS
   sous Linux, il est probable que chaque ligne se termine par un étrange
   caractère «M» ; un texte Linux apparaîtra sous DOS comme une ligne
   unique extrêmement longue et aucun paragraphe ne sera présent. Il
   existe quelques outils, dos2unix et unix2dos, pour convertir les
   fichiers.

   Si vos fichiers texte contiennent des caractères accentués,
   assurez-vous qu'ils ont été saisis sous Windows (avec Notepad) et non
   sous DOS ; sinon tous les caractères accentués seront joyeusement
   mélangés.

   Pour convertir des fichiers Word ou WordPerfect vers des fichiers
   texte pur, le sujet est un peu plus délicat mais c'est possible. Vous
   aurez besoin de l'un des outils qui se trouvent sur les sites CTAN ;
   l'un d'entre eux étant ftp://ftp.tex.ac.uk. Récupérez le paquetage
   word2x du répertoire /pub/tex/tools/, ou essayez l'un des paquetages
   disponibles dans le répertoire /pub/tex/support/. En particulier,
   word2x convertit les fichiers Word 6, alors que pour Word 7, vous
   aurez besoin de mswordview ( http://www.csn.ul.ie/
   caolan/docs/MSWordView.html) qui les transforme en HTML.

11.9 Suites bureautiques gratuites

   Si la conversion de fichiers ne suffit pas, vous avez le choix de vous
   faire les dents sur un paquetage (gratuit !) du type Microsoft Office.

   La suite StarOffice est gratuite pour une utilisation personnelle.
   Elle est volumineuse, un peu lente, mais très bonne quoi qu'il en soit
   : elle offre de nombreuses fonctionnalités absentes de Microsoft
   Office. Elle est également capable de lire et d'écrire des fichiers
   Word et Excel, bien que la conversion ne soit pas toujours parfaite.
   Page Web : http://www.stardivision.com.

   Un autre paquetage de bonne qualité est Corel WordPerfect, dont une
   édition gratuite est disponible en téléchargement. Dois-je en dire
   plus ? Allez la récupérer sur : http://www.corel.com.

12. La fin, du moins pour l'instant

   Félicitations ! À présent, vous avez quelques notions d'UNIX et êtes
   prêt pour commencer à travailler. Souvenez-vous que votre connaissance
   du système est encore limitée, et qu'il est préférable d'avoir un peu
   plus de pratique de Linux pour l'utiliser confortablement. Mais si
   tout ce que vous aviez à faire était de récupérer un paquet
   d'applications pour commencer à travailler, ce que j'ai inclus dans ce
   document est suffisant.

   Je suis persuadé qu'il vous plaira d'utiliser Linux et que vous
   continuerez votre apprentissage -- comme tout le monde. Je prends
   également le pari que vous ne retournerez plus jamais sous DOSWin !
   J'espère avoir été compréhensible et avoir rendu service à mes 3 ou 4
   lecteurs.

12.1 Droits d'auteur

   Sauf mentionné explicitement, les documents Linux HOWTO sont la
   propriété de leurs auteurs respectifs. Les documents Linux HOWTO
   peuvent être reproduits et distribués en totalité ou en partie, sur
   n'importe quel support physique ou électronique, à condition que cette
   note concernant les droits d'auteur soit présente sur toutes les
   copies. La redistribution commerciale est autorisée et encouragée ;
   cependant, l'auteur aimerait être tenu informé de toute distribution
   de ce type.

   Toute traduction, tous travaux dérivés ou toute compilation intégrant
   des documents Linux HOWTO doivent être couverts par cette note
   concernant les droits d'auteur. En l'occurrence, vous n'avez pas le
   droit de produire un travail dérivé d'un HOWTO et d'imposer des
   restrictions supplémentaires à sa distribution. Des exceptions à ces
   règles peuvent être accordées sous certaines conditions ; veuillez
   contacter le coordinateur des Linux HOWTO à l'adresse indiquée
   ci-dessous.

   Bref, nous souhaitons promouvoir la dissémination de cette information
   à travers le plus grand nombre possible de canaux. Néanmoins, nous
   voulons conserver les droits d'auteur des documents HOWTO, et
   aimerions être tenus au courant de tout projet de redistribution des
   HOWTOs.

   Si vous avez des questions, veuillez contacter Tim Bynum, le
   coordinateur des Linux HOWTO, par courrier électronique à l'adresse
   linux-howto@sunsite.unc.edu via email.

12.2 Responsabilités

   Le «From DOS/Windows to Linux HOWTO» a été écrit par Guido Gonzato,
   REMOVE_MEguido@ibogfs.cineca.it. Un grand merci à Matt Welsh, l'auteur
   de «Linux Installation and Getting Started» à Ian Jackson, l'auteur de
   «Linux frequently asked questions with answers», à Guiseppe Zanetti,
   l'auteur de «Linux» à toutes les personnes qui m'ont envoyé des
   suggestions par courrier électronique, et des remerciements
   particuliers à Linux Thorvalds et GNU qui nous ont apporté Linux.

   Ce document est fourni «en l'état». Je me suis efforcé de le rédiger
   avec toute l'exactitude possible, mais l'utilisation que vous faites
   de l'information qu'il contient est à vos risques et périls. Je ne
   pourrai en aucun cas être tenu pour responsable de dommages résultant
   de l'utilisation de ce travail.

   Tout retour est le bienvenu. N'hésitez pas à me contacter pour toute
   question, suggestion, critique incendiaire etc.

   Profitez de la vie et de Linux,

   Guido =8-)